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Marrakech en 3 jours – Itinéraire détaillé, bons plans, budget, hébergements et adresses locales
Trois jours à Marrakech, c’est l’assurance d’un grand écart délicieux : la médina qui vibre dès le matin, les jardins où l’on ralentit, des palais somptueux, un hammam qui remet d’aplomb et, au lever du soleil, la Palmeraie qui déroule ses silhouettes de palmiers. Dans ce carnet, je partage mon itinéraire “Marrakech en 3 jours”, mes adresses testées et mes vrais bons plans pour gagner du temps, éviter la foule et profiter de chaque moment.
Au programme : des ruelles où l’on se perd avec plaisir, des rooftops pour voir la ville changer de couleur, des tables simples et justes, et quelques astuces concrètes pour le budget, les déplacements et les horaires malins. Je te donne aussi ce que j’ai particulièrement aimé et les petites erreurs à éviter pour savourer Marrakech en 72 heures sans stress.
Prêt·e à suivre le fil ? On commence par mes premiers pas dans la médina, avant de filer vers les jardins, puis la Palmeraie. Et surtout : on garde de la place pour l’imprévu !
Jour 1 – Médina, souks et coucher de soleil sur la Koutoubia
Je pose mon sac, je respire et je marche droit vers la médina. À chaque arrivée à Marrakech, la même impression :
les murs ocres semblent retenir la chaleur du jour, un parfum d’épices flotte déjà, et la rumeur des scooters
remplit les ruelles. Je commence par la place Jemaa el-Fna, le matin, pour observer la scène se mettre en place :
vendeurs d’orange pressée, herboristes, conteurs, musiciens gnawa. Je reviens au crépuscule pour le grand théâtre :
fumée des grillades, appels de serveurs, cliquetis des assiettes, silhouettes découpées sur la Koutoubia.
Je m’enfonce ensuite dans les souks — rue des Princes, Souk Semmarine, recoins où pendent des tapis aux rouges profonds et
des lanternes perforées qui jettent des étoiles sur les murs. Je discute avec les artisans, je demande la provenance de la laine
ou la manière de marteler le cuivre. J’achète peu mais bien : une cuillère sculptée, un savon à l’huile d’argan,
une petite boîte en thuya pour le parfum. L’important ici n’est pas la performance au dirham près : c’est le sourire,
la curiosité, et le plaisir de l’échange.
En fin de matinée, je fais souvent halte au Musée de la Photographie : le lieu est intime, la terrasse surplombe les toits, et
un simple thé à la menthe suffit pour reprendre le rythme de la ville. Pour le déjeuner, j’alterne selon l’humeur :
snack très local près de Bab Doukkala pour un sandwich merguez-citron confit, ou terrasse plus tranquille pour une assiette
de salades marocaines. L’après-midi, je prends le temps de longer la Koutoubia — le jardin attenant est parfait pour souffler —
et je complète si l’énergie est là par une visite aux Tombeaux Saadiens.
À la nuit tombée, je grimpe sur une terrasse (Café de France, Grand Balcon du Café Glacier) : l’horizon se teinte de rose, les minarets se
détachent, les musiciens installent leurs cercles. Pour dîner, j’hésite entre les stands de Jemaa el-Fna — ambiance foisonnante —
et un riad-restaurant plus feutré où l’on déroule les plats comme un rituel : pastilla délicate, tajine aux pruneaux,
salades au cumin, pâtisseries au miel.
Jour 2 – Jardins, palais, hammam et rooftops
Je commence tôt par les Jardins Majorelle : bleu électrique, cactus en totems, bambous qui grincent sous le vent. Arriver à l’ouverture
change tout : la lumière est douce, la foule encore rare, et les allées se parcourent avec le calme d’une parenthèse. Je poursuis par le
Musée Yves Saint Laurent, voisin : architecture minérale, lignes sobres, hommage au geste et à la silhouette.
De retour vers la médina, je visite le Palais Bahia : patios, zelliges, boiseries peintes ; je lève la tête souvent, car les plafonds
sont de véritables tapis renversés. Si le temps le permet, j’enchaîne avec le Palais El Badi : ruines aux volumes grandioses, cigognes
perchées, bassins immenses qui transforment l’écho en spectacle.
L’après-midi, je m’offre un hammam traditionnel. Je choisis un établissement sobre et propre, où l’on prend le temps d’expliquer la
séquence : vapeur, gommage au savon noir, rinçages tièdes, massage à l’huile d’argan. On ressort léger, comme remis à zéro.
Je termine la journée sur un rooftop — Nomad, Le Foundouk, Café des Épices — à regarder la lumière glisser sur les toits ocres jusqu’au
moment où les lanternes prennent le relais.
Pour le dîner, je vise le simple et le juste : tajine poulet-citron, olives qui claquent, pain encore chaud, salade de tomates
relevée au cumin. Marrakech change de rythme la nuit : les pas se font plus lents, les voix plus basses, l’air plus tiède.
Jour 3 – Palmeraie, lieux secrets et Guéliz
Je garde le troisième jour pour la Palmeraie. À l’aube, je pars pour une balade à dos de dromadaire : le pas régulier berce,
la lumière oblique dessine les silhouettes, et le thé partagé après la balade a le goût d’un souvenir qui s’installe. De retour en ville,
je me pose au Jardin Secret : l’eau circule, les bassins apaisent, la vue depuis la tour embrasse la médina.
L’après-midi, je traverse vers Guéliz. Changement de décor : façades modernes, galeries, cafés à grandes baies vitrées, boutiques de
designers. J’aime y flâner une heure : feuilleter des livres d’art, goûter un café, comparer les textiles contemporains aux tissus du souk.
Pour la dernière soirée, je décide selon l’humeur : dîner simple, adresse plus chic, ou retour dans la médina pour une promenade nocturne.
Mes bons plans (transport, horaires, sécurité)
- Taxis : je demande le compteur. À défaut, j’annonce une base réaliste et je garde de la monnaie (10–20 MAD).
- Horaires futés : monuments tôt (8h30–10h30), souks en fin de matinée ou fin d’après-midi, rooftops au coucher du soleil.
- Tenue & respect : épaules couvertes pour certains lieux, chaussures fermées dans la médina, photo des personnes toujours après accord.
- Hydratation : je pars avec une gourde et je prévois des pauses à l’ombre.
- Connectivité : une eSIM locale facilite navigation et réservations.
- Négociation : je compare, je souris, je pars si le prix ne me convient pas ; on me rappelle souvent avec une meilleure proposition.
Où dormir (riads & quartiers)
Je dors presque toujours dans un riad : patio central, bassins, terrasses. J’aime être proche mais pas collé à Jemaa el-Fna
pour le calme nocturne. Dar el Bacha (élégant), Bab Doukkala (vivant mais gérable) et la Kasbah (plus locale)
sont mes zones favorites. Guéliz convient si l’on veut des déplacements simples et une ambiance plus moderne.
Je cherche quatre choses : une chambre lumineuse, un petit déjeuner généreux, un coin de rooftop ou de terrasse, et un accueil
qui prend le temps. Si je reste plus longtemps, je mixe : d’abord médina pour l’ambiance, puis Guéliz pour la facilité.
Où manger (déjeuners rapides, dîners posés, rooftops)
Mes plaisirs sont simples : une harira bien chaude, du pain encore tiède, un tajine citron-olives, des briouates croustillantes,
un thé à la menthe versé haut pour faire mousser. Pour un déjeuner rapide, je vise les snacks autour de Bab Doukkala ; pour un dîner,
j’alterne entre rooftop au coucher du soleil, salle feutrée d’un riad-restaurant, et cantine locale le vendredi pour un couscous.
Rituel personnel : je goûte les olives et je compare les salades marocaines d’une adresse à l’autre. Et je garde toujours une place
pour une pâtisserie au miel.
Budget réaliste pour 3 jours
- Hébergement (2 nuits/riad milieu de gamme) : 120–220 €
- Repas & cafés : 70–120 €
- Visites (Majorelle + YSL + Bahia + El Badi + Jardin Secret) : 35–60 €
- Hammam + massage : 30–70 €
- Transports & aéroport : 20–40 €
- Souvenirs : 20–60 € (selon envie)
Total réaliste : 275–510 € par personne selon les choix.
Spots photo & meilleurs moments de lumière
- Toits autour de Jemaa el-Fna au coucher du soleil : minarets en ombres chinoises.
- Jardins Majorelle à l’ouverture : lumière latérale, allées presque vides.
- Palais Bahia : détails de zelliges et portes sculptées.
- Jardin Secret : reflets dans l’eau et symétries.
- Palmeraie à l’aube : silhouettes de palmiers, tons chauds.
Ce que j’ai particulièrement aimé
La densité sensorielle de Marrakech : couleurs qui accrochent la lumière, sons qui s’emmêlent, parfums d’épices et
d’orangers. La patience des artisans, la générosité des petits déjeuners en riad, cette bascule quotidienne entre le tumulte
de la médina et la douceur des toits le soir. En trois jours, on n’épuise rien : on attrape un fil que l’on voudra suivre à la prochaine visite.
Erreurs à éviter (retours d’expérience)
- Arriver à Majorelle à 11h–12h : file longue et lumière dure.
- Suivre quelqu’un pour un « raccourci » : je décline poliment et je garde mon itinéraire.
- Négocier sans comparer : je demande la matière, j’observe, puis je discute.
- Oublier la monnaie : indispensable pour taxis, petites bouteilles d’eau et pourboires.
- Surcharger l’agenda : mieux vaut trois lieux bien vécus que dix à la chaîne.
Itinéraire horaire (repère adaptable)
Jour 1 : 9h Jemaa el‑Fna + souks • 12h snack local • 14h Koutoubia + (option) Tombeaux Saadiens • 17h rooftop • 20h dîner riad-restaurant
Jour 2 : 8h Majorelle • 10h Musée YSL • 12h déjeuner • 14h Palais Bahia • 16h El Badi • 18h hammam • 20h rooftop
Jour 3 : 6h30 Palmeraie • 10h Jardin Secret • 12h déjeuner • 15h Guéliz • 19h dernière balade nocturne
Aéroport ⇄ ville (simple & clair)
À l’arrivée, j’opte pour le taxi officiel (prix annoncé), la navette proposée par l’hébergement ou le bus vers le centre puis un court taxi.
Je garde l’adresse exacte de mon riad et une capture d’écran du plan : certaines ruelles ne sont pas carrossables.
Au départ, je prévois une marge (trafic, contrôles de sécurité).
Liens utiles & de confiance
FAQ – Marrakech en 3 jours
Peut-on vraiment visiter Marrakech en 3 jours ?
Oui. En 72 h, on couvre l’essentiel : médina, palais, jardins, hammam et Palmeraie. Pour l’Atlas ou Essaouira, ajoute 1 jour ou cale une variante au Jour 3.
Quelle est la meilleure période ?
Mars–mai et octobre–novembre : températures douces, belle lumière, affluence raisonnable.
Faut-il réserver à l’avance ?
Jardins Majorelle et certains hammams/riads : oui (en ligne). Les palais se visitent généralement avec billet sur place.
Quel budget pour 3 jours ?
Compter 275–510 €/pers. selon hébergements, restos et activités. Détail dans la section Budget.
Où loger pour être au calme ?
Dar el Bacha, certaines ruelles de la Kasbah, ou Guéliz pour une ambiance plus moderne et des déplacements simples.
Conseils pratiques détaillés (argent, santé, étiquette)
Côté argent, je retire au distributeur et je garde toujours de la monnaie : les petites pièces fluidifient la journée
(taxis, bouteilles d’eau, pourboires). Je vérifie les frais à l’étranger auprès de ma banque et, si besoin, j’utilise une carte
à frais réduits. Beaucoup d’échoppes acceptent uniquement le cash ; je réserve la carte pour l’hébergement et les musées.
Sur la santé, je bois de l’eau en bouteille, j’évite la glace si je ne connais pas la provenance, je gère l’ensoleillement
avec une casquette et de la crème solaire, et je me lave les mains souvent (ou gel hydroalcoolique). Côté alimentation, je fais confiance
aux stands bien tenus, où la rotation est forte. En cas de sensibilité, je privilégie les plats cuits à cœur et j’évite les crudités.
Pour l’étiquette, je m’habille sobrement, je demande avant de photographier, je négocie avec le sourire et sans ironie, et je dis
clairement non quand je ne veux pas d’un service. Je salue, je remercie, je reste patient : c’est fou ce que la politesse ouvre de portes.
Check‑list avant de partir (utile et léger)
- Chaussures fermées confortables pour marcher dans la médina.
- Chapeau/casquette, crème solaire, lunettes de soleil.
- Écharpe légère pour lieux religieux et protection contre la poussière.
- Gourde réutilisable, petites pièces pour l’eau et les taxis.
- Carte hors ligne et captures d’écran des plans et adresses.
- Un sac souple à glisser dans un casier du riad pour éviter de se charger au souk.
J’ajoute un carnet et un stylo : écrire sur place m’aide à fixer les sensations, et plus tard à retrouver un nom d’échoppe ou une odeur.
Contexte culturel & petites clés pour comprendre
Marrakech est une ville rouge par ses matériaux et une ville mosaïque par ses influences. Dans la médina, la vie de quartier
est intense : artisans qui martèlent, enfants qui jouent, appels à la prière, étals qui se montent et se démontent au rythme du jour.
Comprendre cette temporalité aide : l’activité démarre doucement le matin, monte en milieu de journée, et se prolonge en soirée.
La négociation n’est pas un combat : c’est un dialogue codifié. Je commence par demander le prix, je réagis avec le sourire,
je propose, je contre-propose. Si l’on ne s’accorde pas, je remercie et je pars. Très souvent, on me rattrape avec une offre finale.
Mini‑glossaire utile
- Souk : marché traditionnel organisé par métiers ou matières.
- Riad : maison traditionnelle articulée autour d’un patio, souvent végétalisé.
- Medersa : école coranique historique, parfois ouverte à la visite.
- Pastilla : feuilleté sucré-salé traditionnellement au pigeon ou poulet.
- Zelliges : carrelages géométriques artisanaux en terre cuite émaillée.